2006
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Souliers de sable

Résumé

Élise et Léo vivent en vase clos, prisonniers de la peur de l’inconnu et d’un temps rigide calculé au grain de sable.
Un matin, à cause d’un rêve exquis, du désir de faire quelque chose de bien, de l’excitation de souliers trop longtemps tenus en laisse, le temps se détraque, la porte s’ouvre… Le ciel et la terre basculent…
Les oranges quotidiennes ont une saveur différente.
La grande question de l’échappée dans le monde est posée…

3 à 7 ans
Crédits et mentions

Texte
Suzanne Lebeau

Mise en scène
Gervais Gaudreault

Assistance à la mise en scène
Anne-Catherine Lebeau

Distribution
Martin Boileau, Marie-Michelle Garon et Joachim Tanguay

Décors, costumes et accessoires
Stéphane Longpré

(Collaboration spéciale)
Katerine Brochu

Lumière
Dominique Gagnon

Environnement sonore
Nicolas Rollin

Maquillages et coiffures
Pierre Lafontaine

Direction de production
Dominique Gagnon

Régie générale et régie son
Éric Gendron/Alexi Babin Rioux

Régie lumière 
Dominique Gagnon/Nicolas Fortin

Réalisation du décor
Productions Yves Nicol

Réalisation des toiles-écran
Extensions Concept

Réalisation des costumes
Marie-Andrée de Courval

Patine, accessoires, moulage
Jackie Morin

Une création du Carrousel, compagnie de théâtre,  en résidence au Théâtre de la Ville (Longueuil, Québec), et en coproduction avec le Théâtre du Vieux-Terrebonne (Québec) et le Grand Théâtre de Lorient (France)

Photos du spectacle : François-Xavier Gaudreault

Extraits de presse

« Plongeant les tout-petits dans un univers où s’affrontent les peurs et le désir d’exploration, la pièce Souliers de sable […] se révèle d’une grande sensibilité. On y coule comme les grains de sable dans un sablier. »

MédiaMatinQuébec

« Si le pouvoir du théâtre est de nous transporter, de nous faire voyager bien au-delà de ce que l’on pouvait imaginer, le théâtre jeune public est aussi porteur de sens. Et si les tout-petits avaient les yeux si grands en regardant la pièce, c’est que la magie opère ! »

La Revue, Terrebonne

Historique de la production

Créé le 23 septembre 2006 par Le Carrousel, compagnie de théâtre au Théâtre du Vieux-Terrebonne (Québec), en résidence au Théâtre de la Ville à Longueuil (Québec) et en coproduction avec le Théâtre du Vieux-Terrebonne (Québec) et le Grand Théâtre de Lorient (France).

Zapatos de arena, traduction espagnole de Cecilia Iris Fasola, a été créé le 8 mars 2008 dans le cadre du Festival Teatralia (Madrid)

SAISON 2006-2007 : 75 représentations
En France : Meylan, Voiron, Lyon, Vire, Lorient, Vitry-sur-Seine, Dijon, Villefranche-sur-Saône, Décines, Villefontaine, Albertville, Thonon-les-Bains, Tarbes, Gradignan.
Au Québec : Terrebonne, Longueuil, Montréal.

 

SAISON 2007-2008 : 81 représentations
En Europe : Mulhouse, Genève.
Au Québec : Québec, Jonquière, Montréal, Beloeil, Trois-Rivières, Sainte-Thérèse, Saint-Jean-sur-Richelieu.
Au Canada : Ottawa (Théâtre français du CNA).

 

SAISON 2008-2009 : 23 représentations
En Espagne : Madrid; Móstoles; Alcalá de Henares.
Au Québec : Mont-Laurier; Laval; Montréal, dans les arrondissements de LaSalle, de Saint-Laurent, de Saint-Léonard et les Maisons de la culture Ahuntsic-Cartierville et Rosemont-Petite-Patrie.

 

SAISON 2010-2011 : 3 représentations
Au Brésil : São Paulo.

 

SAISON 2012-2013 : 36 représentations
Au Québec :  Montréal.
Au Canada : Winnipeg.

 

PUBLICATIONS :

Leméac Éditeur (Québec), 2006; Éditions Théâtrales (France), 2007.

Exposition en lien avec le spectacle

PAS À PAS

Une installation

où mille souliers se retrouvent suspendus

entre ciel et terre.

À qui ont-ils appartenu?

Quel chemin ont-ils parcouru?

Chacun à sa manière raconte une histoire.

Cinq cents histoires d’hommes,

de femmes

et d’enfants.

 

Conception: Gervais Gaudreault
avec la collaboration de François-Xavier Gaudreault

À la Maison Théâtre (Montréal)

De cuir souple pour les premiers pas
de satin dans les salons
de cuir vernis le matin de Noël
de corne pour les révolutions
de petit veau pour les châteaux
de bois pour le théâtre
de toile pour l’été
de laine rêche dans les campagnes moyenâgeuses
de caoutchouc sous les pluies acides
de ciment quand la peur parle
de guenilles dans les contes
de babiche pour la neige
de feu sous la torture
d’argile pour les géants fragiles
de sable doux pour les vacances

ils traversent les siècles
et les cultures
les terres arables
et celles qui font pousser des roches
les grands froids et les sécheresses
les villes et les campagnes
les montagnes et les ravins.
Ils vont vers l’est, vers l’ouest
montent au pôle Nord
descendent au pôle Sud
deux pas derrière
et un petit pas de danse.
Ils vont à l’école et à la guerre
marchent en rang et au pas
ils désertent
s’écartent
explorent
se perdent
s’empilent dans les armoires des femmes de dictateurs.

Toujours
tous les jours
d’une génération à l’autre
ils marchent
se sauvent
se poursuivent l’un l’autre
se fondent amoureusement
font des petits
se figent dans l’attente
se trompent
reculent
recommencent
piétinent impatients
et repartent droit devant.
Ils se remettent en chemin
vieillissent
hésitent maladroits ou fatigués
s’usent un peu plus
repartent hardiment
se trouent
marchent encore
le matin et le soir
dans la nuit
sous la pluie
dans la neige
sous le soleil
dans les rêves et les souvenirs…

Ultime coquetterie
sous la planche du cercueil
on s’obstine encore à chausser les pieds
qui ne marcheront plus!

Suzanne Lebeau

Au Centre national des Arts (Ottawa)

 Photos à la Maison Théâtre et au CNA : François-Xavier Gaudreault.