Historique
Historique de la compagnie
- 1975
- 1975 à 1978
- 1979
- 1980 à 1985
- 1985 à 1990
- 1990 à 1995
- 1995 à 2000
- 2000 à 2005
- 2005 à 2010
- 2010 à 2015
- 2015
- 2015 à 2020
- 2020 à aujourd'hui
Suzanne Lebeau et Gervais Gaudreault fondent Le Carrousel. Les deux artistes jouent dans les spectacles de la compagnie.
Suzanne Lebeau écrit ses premiers textes et différents artistes les portent à la scène : Ti-Jean voudrait ben s’marier mais… (1975) et Le jardin qui s’anime (1976), La chanson improvisée (1977), Chut! Chut! Pas si fort! (1977), et Petite ville deviendra grande (1978).
Pascal Desgranges, Alain Fournier, Jean Fugère et Mona Latif Ghattas auront signé la mise en scène des premières productions du Carrousel.
Une lune entre deux maisons est la première pièce canadienne écrite spécifiquement pour la petite enfance.
Pour l’écriture de ce texte, Suzanne Lebeau adopte le point de vue de l’enfant : « À partir de ce texte, mon écriture portera entre les mots et les images la présence des enfants, une présence directe, effective, déterminante, vibrante jusque dans les non-dits et la suggestion incroyablement théâtrale et qu’on n’ose si peu avec les enfants jugeant toujours nécessaire d’expliquer. »
Gervais Gaudreault signe sa première mise en scène avec cette première version d’Une lune entre deux maisons qui sera jouée 675 fois, en français, en anglais et en espagnol. Le texte sera repris deux autres fois dans l’histoire de la compagnie, et plus de trente autres productions d’Une lune entre deux maisons ont vu le jour de par le monde au cours des quarante dernières années.
Le Carrousel en Europe
En 1981, Alain Grégoire devient le troisième codirecteur de la compagnie.
Deux nouveaux textes de Suzanne Lebeau sont créés : Les petits pouvoirs (1982), mis en scène par Lorraine Pintal et La marelle (1984), mis en scène par Alain Grégoire.
En 1982, Le Carrousel, le Théâtre de l’œil et La Marmaille (aujourd’hui Les Deux Mondes) fondent la Maison québécoise du théâtre pour l’enfance et la jeunesse qui ouvrira ses portes en préfiguration à l’automne 1984. Un regroupement de 19 compagnies membres ont rassemblé leurs forces pour que naisse, à Montréal, un lieu de diffusion spécialement dédié aux jeunes publics.
En 1983, avec une série de représentations en Belgique et en France, Une lune entre deux maisons devient la première pièce du Carrousel à connaître un rayonnement international.
Dans les années 80, Gervais Gaudreault participe avec d’autres à la création de Théâtres Unis Enfance Jeunesse (TUEJ), qui représentera à partir de 1985 les compagnies qui œuvrent pour le jeune public auprès des syndicats d’artistes (UDA, APASQ, etc.).
Gil est une adaptation par Suzanne Lebeau du roman d’Howard Buten Quand j’avais cinq ans je m’ai tué. Gervais Gaudreault en signe la mise en scène. Le spectacle crée beaucoup de remous auprès des adultes qui assistent aux représentations, mais remporte le prix de la meilleure production jeunes publics 1987-1988 (Association québécoise des critiques de théâtre/AQCT). Suzanne Lebeau raconte par rapport à la création de Gil : « Pour la première fois, je sens intimement qu’il y a des limites à ce que l’on peut présenter aux enfants et que ces limites ne viennent pas des enfants pour qui j’écris, mais des adultes qui les entourent. »
En 1988 a lieu la première tournée de la compagnie en Amérique du Sud avec Una luna entre dos casas.
La même année, Alain Grégoire met en scène 242M106 d’Hélène Lasnier. C’est une première expérience de création destinée à un public adolescent pour Le Carrousel.
En 1989, Gervais Gaudreault crée Comment vivre avec les hommes quand on est un géant de Suzanne Lebeau.
Cette année-là, Alain Grégoire quitte la codirection du Carrousel, mais continue de travailler à la pige au sein de la compagnie pendant un an, avant un passage de deux ans au ministère des Affaires culturelles où il devient responsable du Théâtre pour le Québec.
À partir de 1990, Gervais Gaudreault devient le metteur en scène attitré de la compagnie : c’est lui qui signera toutes les mises en scène du Carrousel pour les vingt prochaines années.
Entre 1990 et 1995, il met en scène trois nouveaux textes de Suzanne Lebeau : Conte du jour et de la nuit, Contes d’enfants réels et Salvador, qui sera notamment présenté à Broadway, au New Victory Theatre.
En 1992, Odette Lavoie devient directrice générale du Carrousel. Elle formera avec Gervais Gaudreault et Suzanne Lebeau un trio de direction mémorable pendant près de vingt ans. En 1994, c’est Nathalie Ménard qui entre en poste. Toujours à la barre de la direction financière du Carrousel à ce jour, Nathalie est aujourd’hui la mémoire du Carrousel.
Salvador est présenté en anglais aux États-Unis, à New-York et Philadelphie (1997), et Albuquerque (1998).
Le Carrousel accueille des auteurs et des autrices en résidence : Normand Chaurette écrit Petit navire, Dominick Parenteau-Lebeuf, L’Autoroute (1999).
En 1996, en France, l’Espace Malraux – Scène nationale de Chambéry et la Scène nationale de Narbonne s’engagent dans une coproduction du spectacle Petit Navire. Le Carrousel devient ainsi la première compagnie au Canada à jeter les bases de la coproduction en jeune public, au Québec et à l’étranger.
L’Ogrelet est créé en 1997 par Le Carrousel, en coproduction avec le Théâtre du Vieux-Terrebonne. Le spectacle reçoit en 1999 les Masques du texte original et de la conception d’éclairages (Académie québécoise du théâtre). C’est Dominique Gagnon, directrice technique du Carrousel, qui a signé la conception d’éclairages de L’Ogrelet. Dominique a collaboré à toutes les créations de la compagnie pendant 28 ans (1990 à 2018).
L’Ogrelet restera l’une des pièces majeures du répertoire de la compagnie, avec plus de 450 représentations en Argentine, en Belgique, au Canada, en Espagne, en France, en Italie, au Mexique, au Québec et en Suisse. Le spectacle a été présenté en français, en anglais, en italien et en espagnol pendant de nombreuses années.
Le texte de Suzanne Lebeau est traduit dans une quinzaine de langues : allemand, anglais, catalan, espagnol, euskarien, galicien, grec, italien, maya, polonais, portugais, russe, tchèque, ukrainien. Yvette Hardie qui a longtemps été présidente du Conseil exécutif d’ASSITEJ, a monté L’Ogrelet en xhosa, la deuxième langue la plus parlée en Afrique du Sud.
En 2002, Gervais Gaudreault met en scène Petit Pierre de Suzanne Lebeau.
Trois ans plus tard, il crée Le pays des genoux de Geneviève Billette, autrice accueillie en résidence au Carrousel. Le spectacle est une nouvelle coproduction avec L’Espace Malraux à Chambéry.
En 2006, c’est la création de Souliers de sable.
En 2008, Marie-Eve Huot entreprend un stage de longue durée au Carrousel, à la suite duquel les codirecteurs l’invitent, avec sa compagnie le Théâtre Ébouriffé, en résidence pour une période de quatre ans.
Le Carrousel coproduit Le bruit des os qui craquent avec le Théâtre d’Aujourd’hui en 2009.
En 2010 et 2011, le texte plusieurs fois primé est notamment porté à la scène par la Comédie-Française (2010 et 2011).
En 2009, Gervais Gaudreault recrée Petit Pierre en mandarin, en coproduction avec le Taipei Children’s Arts Festival. Cette première incursion en Asie sera suivie par quelques autres au fil des saisons qui suivront.
En 2010, Gervais Gaudreault adapte et met en scène l’album illustré Nuit d’orage de Michèle Lemieux. Le spectacle sera joué en français, en espagnol, en mandarin (Taipei Children’s Arst Festival, 2012) et en polonais (festival Korczak, à l’occasion du 18e Congrès mondial d’ASSITEJ à Varsovie, en Pologne, en 2014).
L’année 2010 marque aussi le début d’une longue collaboration entre Le Carrousel et le Théâtre le Clou : les deux compagnies travaillent chacune de son côté à un projet de relocalisation. Elles s’entendent finalement avec le Centre culturel et communautaire Sainte-Brigide-de-Kildare (CCCSB) pour relocaliser leur organisme respectif dans l’ancienne église Sainte-Brigide.
À ce projet de relocalisation se greffe une troisième entité créée de toutes pièces qui deviendrait un organisme de services dédié au milieu du théâtre jeune public. Le Cube, centre de recherche et de création, a une mission complémentaire à celle de la Maison Théâtre qui répond aux besoins si nombreux des jeunes compagnies dont la vitalité assure le renouvèlement de la pratique.
La collaboration entre Le Carrousel et le Clou semble pertinente et naturelle, les deux compagnies s’intéressant à tous les jeunes publics : les enfants (Le Carrousel) et les adolescents (le Clou). Le projet d’immobilisation des deux compagnies additionné à celui de cette troisième entité est appelé « Le Cube », puisqu’au départ, le Centre de recherche et de création devrait devenir propriétaire de l’ancienne église Sainte-Brigide qui offrirait un toit aux trois organisations.
En 2011, Gervais Gaudreault recrée Le bruit des os qui craquent en espagnol avec les acteurs de la Compañía Nacional de Teatro de Mexico.
À l’automne 2011, avec la volonté d’intégrer concrètement Marie-Eve Huot dans la vie de la compagnie, les cofondateurs lui confient la mise en scène de la reprise d’Une lune entre deux maisons. Cette mise en scène lui vaudra le prix LOJIQ/RIDEAU Francophonie 2013.
En 2013, Gretel et Hansel voit le jour. Le spectacle fera partie des œuvres phares de la compagnie et sera joué en français, en anglais, en espagnol et en japonais.
Gretel et Hansel va à la rencontre des publics d’Afrique du Sud, d’Argentine, de Belgique, du Brésil, du Canada, d’Espagne, de France, du Japon, du Royaume-Uni et du Québec lors des quelque 275 représentations qui seront jouées entre 2013 et 2019. À l’époque de sa création, personne n’aurait imaginé que le spectacle connaîtrait également une diffusion en ligne en Argentine et au Paraguay en 2021, en pleine pandémie mondiale…
En 2014, Le Carrousel fait sa première incursion dans le théâtre adulte et crée Chaîne de montage, en coproduction avec le Théâtre de Quat’sous. Le spectacle sera présenté en France et en Argentine en 2015.
En 2014, Marie-Eve Huot devient artiste associée au Carrousel.
En 2015, Le Carrousel célèbre ses 40 ans. Pour souligner cet anniversaire, Suzanne Lebeau s’est prêtée au jeu de la mémoire dans un blogue qu’elle consacre aux 40 années d’existence de la compagnie : 40 ans, 40 chroniques.
En 2016, Marie-Eve Huot met en scène Des pieds et des mains de Martin Bellemare, dernière création du Théâtre Ébouriffé, compagnie qu’elle a cofondée en 2007. Le Carrousel devient producteur délégué de ce spectacle, suite à la fermeture du Théâtre Ébouriffé en 2017.
Cette même année, après neuf ans de compagnonnage, la metteure en scène prend le relais de Suzanne Lebeau à la codirection artistique du Carrousel, aux côtés de Gervais Gaudreault.
En 2016, ce dernier met en scène Trois petites sœurs, qui a été au cœur de la recherche doctorale de Suzanne Lebeau – Écrire pour les jeunes publics, une conquête de la liberté.
En 2017, Le Carrousel joue pour une première fois sur le continent africain en présentant Gretel and Hansel au festival Cradle of creativity, lors du 19e Congrès mondial d’ASSITEJ, à Le Cap, en Afrique du Sud.
En 2018, Gretel y Hansel remporte le Premios Atina, prix du meilleur spectacle étranger présenté en Argentine, et Gervais Gaudreault recrée le spectacle en japonais, en coproduction avec le Kanagawa Arts Theatre à Yokohama, au Japon.
En 2018, Marie-Eve Huot met en scène une toute nouvelle mouture d’Une lune entre deux maisons. Trente-cinq ans après sa première tournée outre-Atlantique, Une lune entre deux maisons reprend la route de France.
Un an après le début de la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19, afin de rester en contact avec ses publics qui sont empêchés de sortir au théâtre, Le Carrousel effectue un retour dans les écoles avec le projet de théâtre invisible La question du devoir.
À l’automne 2021, Gervais Gaudreault quitte la direction artistique et devient artiste associé pour une saison. Marie-Eve Huot prend seule les rênes de la direction artistique du Carrousel.
Elle crée Antigone sous le soleil de midi, un texte qu’a écrit pour elle Suzanne Lebeau. Cette création scelle 10 ans de transmission avec les cofondateurs du Carrousel.
Au printemps 2023, Le Carrousel en collaboration avec BRONKS | Théâtre jeune public (Bruxelles) présente Chœur battant, une chorégraphie de Zoë Demoustier avec six adolescents sur le plateau – trois de Belgique et trois du Québec.
Pour célébrer la 50e saison du Carrousel, Marie-Eve Huot crée Une petite fête – Cabaret de la dissidence de Martin Bellemare. Pour l’occasion, la compagnie imagine un dispositif autoportant et immersif pouvant accueillir 100 spectateurs à la fois.
À l’été 2024, dans le cadre des célébrations entourant les 50 ans de la compagnie, paraissent Les cahiers du 50e : un recueil d’une cinquantaine de témoignages de collaborateurs qui évoquent leur rencontre avec Le Carrousel.
La suite est à écrire…