1993
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Contes d'enfants réels

Résumé

L’enfant qu’on a, qu’on a été, qu’on est encore. L’enfance, l’âge tendre de la vie traversé par des adultes qui s’opposent, cèdent, s’objectent, absolvent. Être adulte et avoir des enfants, être enfant et avoir des adultes, c’est connaître la joie, la peine, la tendresse, la colère, le compromis…

Contes d’enfants réels, ce sont des enfants et des adultes, face à face, dos à dos, dans des situations qui oscillent entre le ludique et le dramatique, l’insolite et le quotidien, le rêve et la réalité, la poésie et le théâtre…

Cette création se compose de six contes qui explorent la diversité des sentiments et émotions qui régissent les relations entre enfants et adultes. L’écriture est débridée, libre de toute contrainte et la mise en scène l’aborde comme s’il s’agissait d’une partition musicale. Il en résulte un spectacle kaléidoscopique tantôt drôle, tantôt impertinent, toujours émouvant et touchant.

8 ans et +
Crédits

Texte
Suzanne Lebeau

Mise en scène
Gervais Gaudreault

Assistance à la mise en scène
Mario-Daniel Bédard, Robert Vézina

Distribution
Linda Laplante, Sophie Vajda, Benoît Vermeulen

Les interprètes tiennent des rôles multiples.

Sophie Vajda remplace Linda Laplante après la création du spectacle.

Scénographie
Richard Morin

Accessoires
Richard Morin et Francine Martin

Costumes
Lyse Bédard

Lumière
Dominique Gagnon

Environnement sonore
Diane Leboeuf

Assistance à l’environnement sonore
Chantal Benoît

Maquillage
Jacques-Lee Pelletier

Régie générale et d’éclairage
Dominique Gagnon

Régie son et décor
Éric Gendron

Traduction espagnole
Cecilia Iris Fasola

Photos de spectacle : André P. Therrien et François-Xavier Gaudreault

Extraits de presse

« On émerge des Contes d’enfants réels avec des mots plein les oreilles, des rires plein la gorge, des émotions plein le cœur. »

La Presse, Montréal

« Plusieurs morceaux percutants, une scénographie polyvalente et une approche ludique font de cette création Lebeau – Gaudreault un appel d’air qui vivifie l’imaginaire. »

Le Devoir, Montréal

« La langue de Suzanne Lebeau ravit l’oreille, pimpante de rimes et d’allitérations, mélodique, rythmée avec minutie comme une partition.[…] Le dispositif scénique, ingénieusement conçu et utilisé, permettait une mise en scène alerte et inventive, s’accordant avec le parti pris de vivacité qui marquait l’ensemble. […] Disons-le sans détour, avec Contes d’enfants réels, le metteur en scène Gervais Gaudreault a réussi le pari de représenter scéniquement les contes de Suzanne Lebeau, contes écrits qu’on se laissait raconter avec enchantement. »

Cahiers de théâtre JEU, Montréal

Historique de la production

Créé le 28 mai 1993 par le Carrousel dans le cadre du Festival de théâtre des Amériques (Montréal)

Cuentos de niños reales, traduction espagnole de Cecilia Iris Fasola, créé le 17 mars 2003 par le Carrousel dans le cadre du Festival Teatralia (Madrid).

Meilleure production jeune public 1993 (Association québécoise des critiques de théâtre)

Masque de la Meilleure production jeune public 1994 (Académie québécoise du théâtre)

Premios Atina 2007, prix du meilleur spectacle étranger présenté en Argentine.

SAISON 1992-1993 : 5 représentations
Au Québec : Ve Festival de théâtre des Amériques, Montréal.

 

SAISON 1993-1994 : 55 représentations
En France : Annecy; Chambéry; Châlon-sur-Saône; Combs-la-Ville; Angoulême; Tarbes; Nanterre; Vienne.
Au Québec : Maison Théâtre, Montréal.

 

SAISON 1994-1995 : 40 représentations
En France : Marseille; Orange; Cavaillon; Fos-sur-Mer; Saint-Priest; Mulhouse; Annecy.
Au Québec : Longueuil; Le Bic; Sherbrooke.

 

SAISON 1995-1996 : 34 représentations
En France : Seyssinet; Montélimar; Sète; Narbonne; Vitrolles; Marseille; Albertville.
Au Québec : Ville Saint-Laurent; La Salle; Montréal-Nord; Montréal.

 

SAISON 2002-2003 : 20 représentations
En France : Lorient et Vitry-sur-Seine.
En Espagne : Aranjuez; Leganes; Madrid; San Martin; Becerril de la Sierra; Alcalá de Henares et Mostoles.

 

SAISON 2003-2004 : 10 représentations
Au Mexique : Guadalajara; Aguascalientes, Querétaro; México.

 

SAISON 2005-2006 : 9 représentations
En France : Lectures publiques au Festival Escapades, Paris.
Au Québec : Montréal, à la Maison de la culture Mercier et dans les arrondissements de LaSalle et de Saint-Laurent.

 

SAISON 2006-2007 : 16 représentations
En Argentine : Festival Internacional de Teatro para Niños y Jóvenes, Córdoba; Festival ATINA, Buenos Aires.
Au Brésil : Lectures publiques au Festival Internacional de Teatro para a Infância e Juventude, São Paulo.
Au Canada : Ottawa.

 

SAISON 2011-2012 : 3 représentations
En Uruguay : Festival Internacional de Artes Escénicas, Montevideo.

 

SAISON 2012-2013 : 2 représentations
Au Mexique : Festival ESCENA MAZATLAN.

 

SAISON 2014-2015 : 1 représentation
Au Québec : Lecture publique à la BAnQ, Montréal.

 

SAISON 2015-2016 : 8 représentations
Au Québec : Montréal, à la Maison Théâtre.

 

SAISON 2016-2017 : 10 représentations
En France : Mulhouse.

 

PUBLICATIONS :

VLB Éditeur (Québec), 1995; Éditions Tramoya (Mexique), 2004.

Exposition en lien avec le spectacle

Lorsque le conte et la réalité…

se jouent l’un de l’autre

 

La scénographie et l’environnement visuel de Contes d’enfants réels sont le résultat d’une longue recherche menée par le metteur en scène Gervais Gaudreault et le scénographe Richard Morin. Les deux créateurs ont puisé leur inspiration dans l’art brut et l’art populaire et Richard Morin a produit, pour les besoins du spectacle, une série de figurines en terre cuite représentant certains personnages.

À partir de ces figurines, Francine Martin, en collaboration avec Gervais Gaudreault, a créé des mises en scène qu’elle a regroupées dans une exposition intitulée Lorsque le conte et la réalité… se jouent l’un de l’autre offerte simultanément à la présentation de Contes d’enfants réels à Montréal en 1995-96, dans le cadre de la tournée Jouer dans l’île (aujourd’hui appelée le Conseil des Arts de Montréal en tournée).

« Dans mon travail sur Contes d’enfants réels, je me suis laissé guider par l’avalanche de mots, le rythme des phrases, la beauté des images. Parce que les contes sont des portraits d’enfants et d’adultes, j’ai choisi de les situer dans un grand cadre, de leur donner la couleur de ces photos de famille qui emprisonnent, le temps d’un instant, le temps de la mémoire, des petits morceaux de vie. »

Gervais Gaudreault

Cette exposition comporte 7 présentoirs (8 lors de la création), un pour chaque conte, et une affiche encadrée (titre et brève description). Chaque présentoir est constitué d’une base en bois, surmontée d’un cube en plexiglass. Les figurines représentant les personnages principaux des contes sont installées à l’intérieur des cubes.

Dimensions des présentoirs

30 cm (largeur) X 30 cm (profondeur) X 1,2 m (hauteur).

Dimensions minimales de l’aire d’exposition

5,5 m (largeur) X 1,8 m (profondeur).

Éclairage

Chaque présentoir est éclairé par une lampe halogène fournie par le Carrousel.

SUZANNE LEBEAU, GERVAIS GAUDREAULT,

LE CARROUSEL ET CONTES D’ENFANTS RÉELS

Chers spectateurs, petits et grands, bonjour!

Je m’appelle Suzanne Lebeau et je suis l’auteure de la pièce Contes d’enfants réels. Et oui, mon métier c’est d’écrire des pièces de théâtre pour les jeunes, qu’ils soient tout-petits ou beaucoup plus grands, comme vous… C’est ma vie, ma passion.

Au cours des dernières années, j’ai écrit des portraits des enfants et des adultes qui m’entourent et m’inspirent, portraits que j’ai regroupés sous le titre Contes d’enfants réels. Ce sont des textes rythmés, où les situations et l’action se construisent autour d’une rime, d’une onomatopée, d’une image. J’ai écrit ces contes pour le plaisir de l’écriture et du souvenir, sans penser à une collection, à un lecteur et encore moins à un public éventuel. Mais Gervais Gaudreault les a lus et a eu l’envie d’en faire un spectacle de théâtre.

Les contes mettent en scène des personnages d’enfants, petits et grands, qui ressemblent à mes enfants, à mes neveux et nièces, à leurs amis et à d’autres enfants que j’ai croisés dans ma vie. Peut-être, je l’espère, vous reconnaîtrez-vous dans ces personnages… Peut-être aussi pourrez-vous reconnaître, dans les personnages d’adultes de la pièce, votre mère qui trouve que vous avez un peu trop de caractère, votre père que vous ne pouvez déranger lorsqu’il lit son journal, une tante enceinte qui se fait du mauvais sang parce qu’elle ne peut arrêter de fumer, votre professeur de violon qui ne jure que par Vivaldi…

LE TRAC, VOUS CONNAISSEZ?

Alors que vous prendrez la route, l’équipe du spectacle sera en plein travail. Avant chaque représentation, que ce soit la première ou la centième, tout le monde a le trac, une peur terrible qui donne parfois mal au coeur. Malgré tout, c’est le branle-bas de combat. Rien à voir avec l’armée, mais on peut faire des analogies facilement.

Comme un véritable général, le metteur en scène, Gervais Gaudreault, transmet les dernières consignes à ses troupes (acteurs, éclairagiste, sonorisateur). On fait des ajustements au décor, on règle les intensités de son, on replace des projecteurs, on révise les effets… Tout ça est à recommencer avant chaque représentation. Parfois aussi, les créateurs du décor, des costumes, des accessoires, des projections sont sur place pour procéder à des modifications. Oups! Une fermeture-éclair craque vingt minutes avant le lever du rideau. Le désastre. Il faut recoudre le tout en vitesse et espérer que ça va tenir jusqu’à la fin du spectacle.

Pendant ce temps, les acteurs sont dans les loges et se maquillent. Pour eux, le trac est encore plus fort. Ils ont des gargouillis dans le ventre, ils ont toujours envie de pipi et ils se demandent pourquoi ils ont choisi ce métier-là. Pour se détendre, ils feront sans doute une italienne, c’est-à-dire qu’ils réciteront leur texte tout haut, histoire de se remémorer chaque mot, chaque intention.

Moi aussi, lorsque j’assiste à une représentation, j’ai le trac. Je me cache derrière les colonnes et, quand personne ne me regarde, je me ronge les ongles. Il est trop tard pour rattraper les mots que j’ai écrits. Je crois que j’ai bien travaillé, mais le théâtre réserve toujours des surprises et on ne sait jamais si le spectacle va plaire ou non au public.

Enfin! Prêts, pas prêts, ce sera bientôt l’heure de commencer…

DANS L’OMBRE DE LA SALLE…

Enfin! Le noir se fait dans la salle et la lumière sur la scène… Le silence dans la salle et la musique sur la scène. Le moment magique est arrivé. Dès que le rideau est levé, il n’y a plus de travail, plus de fatigue : il n’y a que deux comédiens qui vous feront vivre le plaisir du théâtre et qui, je l’espère, vous en donneront le goût pour le reste de votre vie.

C’est parti, pour le meilleur et pour le pire, pour le théâtre et pour la vie. Un premier rire et c’est le soulagement pour toute l’équipe…

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter…

 

BON SPECTACLE!