1994
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Salvador - La montagne, l'enfant et la mangue

Resumen

En el corazón de América del Sur, una montaña tan bella en la claridad de la mañana como cruel en la oscuridad de las minas que la surcan. Salvador, un niño de la montaña que se ha convertido en escritor, recuerda… la partida sin retorno de su padre y de su hermano, los lápices de color de Ana y los sueños de Teresa, sus hermanas, los lustrabotas cuyo destino habría compartido si su madre no hubiera creído tan profundamente que cualquier árbol de mango puede dar frutos.

Rememorando su pasado, Salvador reanuda con el alma, la cultura y los valores de su pueblo.

8 años y +
68 minutos
350 a 650 espectadores
El equipo

Texto
Suzanne Lebeau

Traducción
Cecilia Iris Fasola

Dirección
Gervais Gaudreault

Asistentes de dirección
Anne-Catherine Lebeau

Reparto de la creación

En francés
Luc Bourgeois, Carole Chatel, Marcela Pizarro Minella, Alejandro Venegas y Jean-Guy Viau

En inglés
Carole Chatel, Marcela Pizarro Minella, Patrice Coquereau, Alejandro Venegas y Jean-Guy Viau

También del reparto en francés
Marcelo Arroyo

Escenografía y utilería
Francine Martin

Vestuario
Mireille Vachon

Luces
Dominique Gagnon

Investigación musical
Alejandro Venegas

Espacialización sonora
Éric Gendron

Maquillaje, peinados y pelucas
Pierre Lafontaine

Dirección de producción
Dominique Gagnon

Realización del vestuario
Atelier Mireille Vachon

Realización de la utilería
Atelier NGL

Realización de telones
Marc Babin

Extraits de presse

« La metáfora es bella. Eficaz: la infancia en directo; la exuberancia pese a la miseria; la muerte tan presente como la vida… Una especie de concentrado, de condensado «puro Sur» de la realidad de esas regiones que Suzanne Lebeau conoce tan bien. La felicidad. Dura, como la felicidad suele serlo a veces. […] También la puesta en escena desenvuelta y rica en imágenes de Gervais Gaudreault nos hace creer sin dudar en todo lo que vemos ocurrir: el dispositivo escénico se adhiere a la vida que se despliega soble él, mientras que la humanidad profunda del conjunto logra inscribirse claramente en cada una de las situaciones puestas de relieve. En cuanto al texto de Suzanne Lebeau, éste es sobrio, ligero, simple y luminoso, capaz de hablar de cosas que ya nadie se anima a abordar en nuestros días: las verdaderas relaciones entre la gente, el valor del esfuerzo, del sacrificio […]. »

Michel Bélair, Le Devoir

Historial de la producción

Creada en francés en la Salle Fred-Barry (NCT) en Montreal, el 1o de diciembre 1994 y en inglés en el New Victory Theatre en Nueva York, el 30 de abril 1997.

Premio Francophonie Jeunesse (Radio Francia Internacional) en 1994

Premio literario de la ciudadanía de Maine y Loire en 2002

Temporada 1994-1995 : 24 funciones
En Quebec : Montréal (Salle Fred-Barry, Nouvelle Compagnie Théâtrale).

 

Temporada 1995-1996 : 67 funciones
En Quebec : Québec (Les Gros Becs).
En Canada : Ottawa (Théâtre français du Centre national des Arts).
En Francia : Nanterre; Marne-la-Vallée; Chambéry; Saint-Étienne; Annecy; Sarlat; Cavaillon; Villeneuve-lès-Avignon; Mantes-la-Jolie.
En Suiza : Genève.

 

Temporada 1996-1997 : 75 funciones
En Francia : Angoulême; Blanquefort; Béthoncourt; Clichy; Narbonne; Meylan; Sartrouville; Sète; Trappes; Vitrolles.
En Canada : Toronto (The Milk International Children Festival).
En Quebec : Beloeil; Longueuil; Mont-Laurier.
En Estados-Unidos : New York (New Victory Theatre); Philadelphie (Int’l Festival for Children).

 

Temporada 1997-1998 : 27 funciones
En Quebec : Terrebonne; Montréal (Maison Théâtre).
En Canada : Calgary (Calgary Int’l Children’s Festival).
En Estados-Unidos : Albuquerque (Albuquerque Int’l Children’s Festival).

 

Temporada 2008-2009 : 15 funciones
En Quebec : Montréal (Maison Théâtre).

 

Temporada 2009-2010 : 26 funciones
En Quebec : Terrebonne, Longueuil, Sainte-Geneviève, Saint-Léonard, Laval, Côte-des-Neiges, Rivière-des-Prairies.

 

PUBLICACIONES :

En francès : VLB Éditeur (Québec) y Théâtrales (France); En español : El Milagro Ediciones (Mexique); En farsi : (Iran)

Exposition en lien avec le spectacle

Humanidad –
Les enfants travailleurs du Nicaragua

HUMANIDAD

Depuis 1999, Patrick Dionne et Miki Gingras (PatMiki) créent conjointement des œuvres photographiques abordant des problématiques politiques, sociales ou culturelles. La démarche de ces deux artistes porte sur les frontières physiques ou psychologiques découlant des règles et des structures établies par notre société mondialisée et les effets de ces frontières sur l’individu. Ils ont amorcé le projet Humanidad à travers le Québec et l’Amérique latine à la suite d’une réflexion sur la perception qu’ont les gens de leur milieu de vie et les répercussions de la mondialisation sur celui-ci. Pour PatMiki, explorer la relation de l’enfant et de l’adulte avec son milieu de vie par la création d’œuvres photographiques est une préoccupation constante. Ils ont choisi d’intégrer les enfants travailleurs dans le processus de création, une participation qui se manifeste autant par des témoignages et des mises en scène que par la prise d’images. Le travail d’exploration sur le terrain devient ainsi un véritable lieu d’échange entre les artistes et la communauté d’accueil puisque l’intégration du participant aux différentes étapes du projet permet aux jeunes de prendre la parole pour raconter leur réalité et aux photographes d’être les témoins privilégiés de leur intimité.

LES ENFANTS TRAVAILLEURS DU NICARAGUA

Ce projet artistique a été réalisé en 2005, 2006 et 2008, auprès de plus de 300 jeunes. Le choix des enfants travailleurs s’est imposé de lui-même : au Nicaragua, plus de 50% de la population est d’âge mineur. Les enfants sont amenés très tôt à travailler pour aider leur famille et s’affairent à des tâches variées, à la ville comme à la campagne. PatMiki ont réalisé leur parcours dans le pays, guidés par le regard de ces jeunes à qui l’enfance a été dérobée. Les images réalisées à partir de cameras obscuras donnent une impression de rêve, d’irréalité. Les flous fantomatiques créés par les longs temps d’exposition servent parfaitement le sujet, illustrant ces présences oubliées dans la foule, ignorées par un contexte économique et politique qui freine la pleine réalisation des jeunes. Ces images nous invitent à réfléchir à notre rapport au travail, à la communauté et aux différences et similitudes entre ces vies et les nôtres.

La série d’images en noir et blanc se compose de sténopés créés par les enfants, illustrant leur vision du travail, de la famille, de la communauté et de la culture nicaraguayenne.

La série d’images en couleurs, signée PatMiki, est un témoignage artistique de l’expérience vécue au Nicaragua et une allégorie du regard qu’ils portent sur la vie de ces enfants marginalisés.

MOT DU COMMISSAIRE

En parallèle à la présentation de Salvador, il m’apparaît important de faire connaître le travail de PatMiki qui, depuis près de 10 ans, ont créé des liens profonds avec les enfants
de l’Amérique du Sud.

En faisant cohabiter le point de vue de ces deux artistes avec celui des enfants, un dialogue fécond s’engage par la manière qu’ils ont de percevoir le monde, portée par le regard de chacun.

LE TRAVAIL DES ENFANTS AU QUÉBEC

Lorsqu’il est question du travail des enfants, on pense immédiatement aux nombreux pays en voie de développement où ce phénomène est une réalité quotidienne. Pourtant, le travail des enfants a été un élément important de l’industrialisation au Québec, surtout dans la seconde moitié du 19e siècle. Cette pratique s’est cependant maintenue bien au-delà de cette période. Le travail des enfants procurait aux familles ouvrières de maigres revenus supplémentaires permettant de payer le loyer, la nourriture, le chauffage. Au début du 20e siècle, certains groupes de travailleurs obtiennent de meilleures conditions de travail. Dans les années 1930 et 1940, les syndicats font des percées dans plusieurs secteurs, ce qui fait reculer progressivement le travail des enfants. Mais tous les secteurs n’évoluent pas au même rythme et beaucoup d’entreprises continuent à avoir recours à la main d’œuvre des jeunes. À Montréal, dans les quartiers populaires, de nombreuses familles comptaient sur l’apport de leurs enfants au budget familial, même dans les années 1950. À cette époque, le travail des enfants était parfois saisonnier. On peut évoquer l’exemple de l’usine Raymond située sur la rue Panet, à Montréal. Fabricant de confiture et de marinades, cette entreprise comptait environ 180 employés. Lors de la saison des récoltes, ce nombre dépassait les 1100 ouvriers et ouvrières, pour la plupart âgés entre 10 et 14 ans. Si les récoltes débutaient avant la fin de l’année scolaire, certaines familles préféraient envoyer leurs enfants à l’usine de transformation plutôt qu’en classe, ce que déploraient les autorités scolaires du quartier. À la même époque, ailleurs en province, la situation était similaire. Que ce soit à la ferme familiale, à la mine, sur la mer ou en forêt, bien que moins nombreux, les enfants étaient encore présents dans le monde du travail pour contribuer aux revenus de la famille.

Éric Giroux
Historien
Écomusée du fier monde

Pour télécharger le programme de cette exposition, cliquer ici.

Pour de plus amples informations sur ce projet ou encore pour l’accueillir en vos murs, nous vous invitons à visiter le site Internet de PatMiki à l’adresse suivante: www.diasol.org